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mardi 7 mai 2013

LA MEDECINE DU TRAVAIL DOIT ÊTRE LIBRE ET INDEPENDANTE.

LA CGT SOUTIENT LES MEDECINS DU TRAVAIL POURSUIVIS POUR AVOIR REDIGE DES ATTESTATIONS DE L'EFFET DES RISQUES PSYCHOCIAUX SUR LA SANTE DES SALARIES.

LES FAITS
L'entreprise libérale a mis en place des méthodes d'organisation de travail et de gestion des ressources humaines dont une caractéristique est de générer des atteintes fréquentes à la santé des travailleurs du fait des risques psychosociaux.

Ainsi le 2 décembre de Docteur HUEZ, Médecin de Travail EDF-GDF du site, qui assure ce jour là les urgences, reçoit au service médical de la centrale nucléaire de Chinon, un salarié de l'entreprise ORYS, sous traitante d'EDF.

" J'ai fait un truc assez banal en fait"
Le 2 décembre 2011, Vincent Abergel débarque dans le cabinet médical, à la centrale de chinon, se souvient Dominique HUEZ:

" Il était effondré, il pétait les plombs. Son état ne nécessitait pas d'appeler les pompiers, mais je suis intervenu en urgence parce sa santé m'a vraiment inquiété. Quand il s'est senti mieux je lui ai remis le certificat médical que je venais de rédiger. Ca arrivait régulièrement à Chinon. J'ai fait un truc banal en fait."

Le médecin se souvient d'avoir fait parler le patient comme à son habitude. Selon lui, le Salarié avait muté à Chinon, dans un métier qui n'était pas le sien, en guise de punition: sur un chantier précédent, il avait refusé d'intervenir parce qu'il estimait que la sécurité n'y était pas assurée er, depuis, l'employeur lui faisait subir des vexations. Pour Dominique HUEZ, la situation l'avait amené à développer "une pathologie anxio-dépressive".

Pour la société orys, le médecin a développé une analyse qui n'a rien de factuel: il n'a pas respecté, dans son certificat médical, les notions de "prudence" et de "circonspection", comme il est écrit dans la plainte déposée le 19 février.

Or, le Patient constituait un dossier contre son employeur pour harcèlement moral et le certificat de Dr HUEZ est venu s'y ajouter. La société a donc demandé au Conseil de l'Ordre de convoquer le Médecin à une "conciliation et d'engager des poursuites disciplinaires à son encontre". La demande à de quoi surprendre. D'autant plus qu'elle ne concerne pas uniquement le Docteur HUEZ.


Deux autres médecins poursuivis
Dans le service de consultation hospitalière de pathologie professionnelle du CHRU de Tours, un autre médecin du travail a été visé par une plainte similaire. Celle-ci rédigée par EDFle 18 février, soit un jour avant celle contre Dominique HUEZ.
Le médecin concerné, le Docteur Bernadette BERNERON, est accusée elle aussi d'avoir jugé l'entreprise. Elle avait été sollicitée par un confrère généraliste, inquièt pour une patiente secrétaire de direction au Cente National d'équipement de production d'électricité.
Le généraliste avait écrit dans un document: "Merci de voir en consultation Madame          ............, âgée de 49 ans pour angoisse, troubles de l'humeur, troubles du sommeil, en rapport avec un stress professionnel majeur depuis environ novembre 2011."
Le Docteur BERNERON avait confirmé l'analyse, dans une réponse au Médecin-Traitant. La Patiente a eu copie de cette lettre et l'a ajoutée au dossier qu'elle constitue en vue d'un procès aux Prud'hommes contre son employeur.


UNE MANOEUVRE PATRONALE D'INTIMIDATION DES MEDECINS DU TRAVAIL.
Le patronat veut faire un exemple en faisant la peau à des Médecins emblématiques. Le patronat veut déclencher un réflexe de peur et d'abstention de témoignage chez les Médecins du Travail déjà malmenés par une réglementation scélérate récente.
Ce qui se joue ici, c'est le droit légitime de tout travailleur à une information du médecin du travail sur les risques qu'il court personnellement et les effets qu'ils entraînent sur sa santé.
L'attestation par certificat médical rédigé par le Médecin du Travail, spécialiste du liel santé-travail, permet au travailleur de prétendre à une juste réparation. En mettant en visibilité ce lien le certificat permet également de stimuler la prévention du risque. C'est ce qui est visé ici par le patronat:
" ce qui ne se voit pas n'existe pas".

C'est pourquoi nous exigeons l'arrêt des poursuites des Médecins concernés et plus largement les manoeuvres d'intimidation des employeurs envers les Médecins du Travail qui assurent la mission d'ordre public social de préservation de la SANTE au Travail des Travailleurs de toute altération et assurent ainsi les droits des Travailleurs à ne pas perdre leur vie à la gagner. 
Nous appelons à signer la PETITION POUR SOUTENIR LES Drs DELPUECH, HUEZ et BERNERON
http://www.petitions24.net/alerte et soutien aux drs delpechd huez et b berneron

1 commentaire:

  1. Il n'y a pas que dans les centrales nucléaires que la Médecine du travail doit être libre et indépendante. Dans les établissements de santé aussi comme partout d'ailleurs.
    Le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour que cette institution soit libre et ne dépende pas des directions.
    La plus part des directeurs exercent une pression intolérable sur ces médecins.
    Pourtant, avec une totale liberté, il serait possible d'améliorer les conditions de travail et ce serait un plus pour les salariés mais aussi pour les directeurs, à condition qu'ils soient intelligents et qu'ils n'aient pas qu'une vision comptable du monde du travail.
    Pour les Hôpitaux de Lannemezan, c'est mort!

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